Il est un arbre au cimitière
Poussant en pleine liberté,
Non planté par un deuil dicté, -
Qui flot au long d’une humble pierre.
Sur cet arbre, été comme hiver,
Un oiseau vient qui chant clair
Sa chanson tristement fidèle,
Cet arbre et cet oiseau c’est nous :
Toi le souvenir, moi l’absence
Que le temps – qui passe – recense…
Ah, vivre encore à tes genoux !
Ah, vivre encore ! Mais quoi, ma belle,
Le néant est mon froid vainqueur…
Du moins, dis, je vis dans ton cœur ?
PAUL VERLAINE
domenica 16 agosto 2009
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