sabato 26 giugno 2010

Les eaux et les forêts

La clarté de ces bois en mars est irréelle,
tout est encore si frais qu’à peine insiste-t-elle.
Les oiseaux ne sont pas nombreux ; tout juste si,
très loin, où laubépine éclaire les taillis,
le coucou chente. On voix scintiller des fumées
qui emportent ce qu’on brûla d’une journée,
la feuille mort sert les vivantes couronnes,
et suivant la leçon des plus mauvais chemins,
sous les ronces, on rejoint les nid de l’anémone,
claire et commune comme l’étoil du matin.

PHILIPPE JACCOTTET

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